Bpifrance et Harmonie Mutuelle ont signé le 4 avril dernier un partenariat pour accompagner une dizaine de start-up de la e-santé dans le cadre du fonds Patient Autonome de BPifrance.
Un fond d’amorçage doté de 50 M€
Selon Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, l’e-santé n’est pas un secteur assez couvert par les fonds MedTech. C’est sans doute la raisons pour laquelle le fonds Patient Autonome, lancé en décembre 2017, est doté de 50 M€ avec des tickets de 0,5 à 2 millions d’euros, puis jusqu’à trois millions dans un second tour de table.
Plusieurs acteurs de la e-santé sont déjà partenaires de ce fond : Atos, le groupe de clinique privées Elsan, la société pharmaceutique Pfizer, le groupe financier Lazard ou encore l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Bpifrance est aussi partenaire de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) qui évalue les modèles économiques proposés et décide du remboursement éventuel des dispositifs santé.
Le fonds Patient autonome s’intéresse aux nouveaux usages à forte valeur médicale qui bouleversent la médecine (le diagnostic, le monitoring de la maladie en temps réel, la prise en charge du patient…). C’est Charha Louafi, sa directrice, qui est en charge de la sélection des start-up.
La plus grand groupe mutualiste santé français
« 10 millions de personnes souscrivent à notre offre de complémentaire santé, nos établissements accueillent deux millions de patients, nos dispositifs de prévention couvrent également deux millions de personnes », annonce Catherine Touvrey, directrice générale de Harmonie Mutuelle. Le fonds profitera du conseil d’Harmonie Mutuelle, qui pourrait également cofinancer certaines levées de fonds.
Difficile de dire encore si ce partenariat est un simple effet d’annonce ou s’il profitera réellement aux start-up. Pour le moment, le groupe Harmonie Mutuelle refuse de s’engager sur un nombre de start-up à soutenir ou sur un montant d’investissement.