Il sera bientôt possible de dépister une dépression plus rapidement grâce à l’analyse des publications Facebook d’un individu.
Facebook serait-il un facteur de dépression ? Une étude du BMC Public Health défend en effet que l’utilisation des réseaux sociaux pourrait avoir une incidence négative sur les adolescents et ferait baisser leur indice de bonheur.
« Il y a une perception selon laquelle utiliser les médias sociaux n’est pas bon pour la santé mentale. Mais cela peut s’avérer être un outil important pour diagnostiquer, surveiller et finalement traiter », écrit H. Andrew Schwartz, chercheur à l’université de Pennsylvanie et auteur principal de l’étude.
Une intelligence artificielle (IA) capable de prédire la dépression d’une personne, « jusqu’à trois mois à l’avance », à partir de ses publications sur Facebook. C’est la promesse d’une équipe de scientifiques américains, dont les travaux ont été publiés le 9 octobre dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Afin de former cette IA, ces chercheurs des universités américaines de Pennsylvanie et de Stony Brook ont analysé les publications de 683 utilisateurs, dont 114 présentaient un diagnostic formel de dépression dans leur dossier médical.
Les scientifiques ont notamment examiné à la loupe pas moins de 524.000 statuts Facebook de ces utilisateurs, sur une période de six mois, en s’appuyant sur plusieurs indicateurs :
- des signes d’hostilité, de tristesse ou de solitude
- l’usage de certains mots, comme « haine », « larmes » ou « sentiments »
- l’usage des pronoms à la première personne, tels que « je » ou « moi »
Les chercheurs ont ensuite relevé de quelle manière et à quelle fréquence les participants déprimés les ont utilisés par rapport aux participants témoins. Selon les scientifiques, l’algorithme serait aussi précis que les outils actuellement utilisés par les médecins pour dépister la maladie.