Le carnet de santé numérique alias Dossier Médical Partagé (DMP) est testé depuis un an dans plusieurs régions de France+ avant d’être généralisé.
Des données médicales partagées
Ce dossier sera consultable par le patient lui-même, mais aussi par les professionnels de la santé. Il pourra être alimenté par le médecin généraliste ou spécialiste, par les hôpitaux, les laboratoires d’analyse et les infirmiers. Ainsi, les professionnels de la santé pourront y inscrire : les pathologies et allergies éventuelles, les traitements en cours, les précautions de prescription concernant le patient, les comptes rendus de consultation ou d’hospitalisation, les résultats d’examens, radios ou analyses, ainsi que l’historique du remboursement de la Sécurité sociale.
De son côté, le patient pourra y ajouter son groupe sanguin, ses allergies, les antécédents familiaux, y indiquer le nom d’une personne de confiance, ou encore s’il souhaite faire des dons d’organes en cas de décès. Gratuit et sécurisé, ce carnet de santé numérique ne sera toutefois pas obligatoire, son ouverture nécessitera le consentement du patient.
Le système est opérationnel depuis mi 2011. Au début de 2014, environ 400 000 dossiers ont été créés. Environ 500 millions d’euros ont été investis depuis 2004, essentiellement par l’assurance maladie. Pourtant, d’après un sondage BVA d’octobre 2013, 83 % des Français sont favorables à son principe.
Des données sécurisées ?
Ni les assureurs, ni les banquiers, ni les employeurs ne pourront accéder au Dossier Médical Partagé. Les données sont très sécurisées et stockées chez un hébergeur agréé par le ministère de la Santé. Seul le médecin traitant pourra accéder au DMP. Les autres professionnels de la santé ne peuvent voir que les infos nécessaires à votre prise en charge. Les patients gardent le contrôle total puisqu’ils ont la possibilité de masquer ou bloquer l’accès à des documents. Mais il y a une exception : en cas d’urgence lorsque vous appelez le 15 tout médecin peut avoir accès à votre DMP sans vous consulter.